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jeudi 18 novembre 2010

Une photo, nu

Cette dernière année, des nombreux débats ont fini de totalement stigmatiser la population musulmane depuis les horribles attentats du 11 septembre 2001.

Récapitulons.

Débat sur l’identité nationale




où comment reconnaître un bon français d’un mauvais français, n’en déplaise au mea culpa rhétorique du Président.

Débat sur le voile intégral où comment faire en sorte que les musulmans arrêtent de si mal traiter la femme en les enfermant dans une prison… de tissu.

Débat sur la construction des mosquées et des minarets, où comment stopper cette invasion musulmane en Occident, et créer un Islam de France

Débat sur le nombre d’auvergnats au delà duquel ces arabes deviennent problématiques pour Monsieur Hortefeux.

Débat sur la laïcité « hallalistique » chez quick où comment trouver un goût bizarre à la vache musulmane,

Débat sur la déchéance de nationalité en cas de fraude aux allocations familiales où comment empêcher les nantais d’origines algérienne de tromper leur femme. D’ailleurs, entre parenthèses, que je ne mets pas, je ne sais pas où ils l’ont trouvé celui-là, mais il cumulait toutes les caricatures possibles, il ne lui manquait que la bouteille de gaz et le couteau entre les dents.

Débat sur la peine de ceux qui portent atteinte à la représentation de l’autorité publique, où comment renvoyer ces musulmans agresseurs de gendarmes chez eux… enfin leur autre chez eux.

Débat sur l’islam de France où comment nous expliquer que la pratique d’islam en l’état porte atteinte aux intérêts … de l’Etat.

Le musulman, Mohamed, Mouloud, qui vit au fin fond de sa banlieue, qui continue à se battre pour aller au lycée, ou aller travailler, ou aller chercher du travail, alors que le caïd du coin lui propose 3000 euros par jour pour « revendre », qui essaye d’y croire quand même, qui est certain de trouver sa place dans ce pays qu’il considère comme son pays, ce Mohamed ou ce Moulod, il a bien du mal à finir son année dans les mêmes dispositions qu’il l’avait commencé. Et le Caïd, tout aussi souvent blanc qu’il y a de noirs ou d’arabes en Prison, finira par en avoir raison, sans jamais y aller, lui, en prison.

Alors on me dira ce qu’on veut, que ce n’est pas une raison, que c’est la facilité, que je suis réducteur, et puis que ca veut dire quoi ? Qu’il faut tout pardonner ? Et puis l’indépendance ils la voulaient, non ? Et s’ils ne sont pas contents, ils n’ont qu’à rentrer chez eux.
Vous pourrez me dire ce que vous voulez, je persiste, ca reste pas simple pour eux, parce que figurez vous, malgré ce que vous pensez, malgré ce qu’ils disent, ILS SONT CHEZ EUX ICI.

Ils sont même tellement chez eux, qui ceux qui arrivent de « là bas » ne les comprennent pas.

Ils sont tellement chez eux, que ceux qui sont ici ne les comprennent pas.

Ils sont tellement chez eux que même l’état n’y va plus.

Et puis si ce n’est pas chez eux, c’est chez qui ? Vous voulez y aller vous, vivre où ils vivent ?

2 commentaires:

  1. Bravo Karim, voila qui est dit et bien dit ! Les grands-pères - ceux qui se sont battus pour débarrasser leur patrie et l'Europe des nazis au Monte Cassino et dans les Ardennes- leurs jeunes frères et leurs fils -ceux qui avaient 20 ans à la fin des années 50 et au début des années 60-, c'est par bateaux entiers que nous sommes allés les chercher de l'autre côté de la Méditerranée pour construire les villes nouvelles, les usines et -ô ironie !- les HLMs dans lesquelles ils sont aujourd'hui parqués... C'était le boum économique... Cette France de l'expansion, ils ont contribué à sa richesse et ils l'ont construite pour des salaires de misère... Alors, oui, ils sont chez eux !!!

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  2. Merci mon cher Eric. et oui, c'est également très juste ce que tu décris, et on oublie souvent les fondamentaux... mais on te répondra que c'est le passé et qu'il faut regarder vers l'avenir. sauf que pour savoir où on peut aller, il faut savoir comme tu le dis si bien , d'où on vient, et surtout de qui on parle !

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