Translate

lundi 8 février 2016

On est tous le binational de quelqu'un


Votre serveur, il vous prie de bien vouloir l'en excuser, s'est absenté bien longtemps. L'inspiration est une femme capricieuse.


Je me permets de revenir avec une petite lettre à une "intellectuelle tunisienne" qui s'en prend, c'est de mode, aux binationaux. Vous me pardonnerez cet aparté, je vous promets de faire plus global à la prochaine Humeur.

Madame Olfa Youssef  je vous envoie une lettre. Acceptez-en le ton, en deçà, croyez-le, de la blessure provoquée, de l'affront subi.
Madame Youssef, l’élite que vous êtes, bon gré mal gré, a l’obligation morale de ne pas jouer avec des concepts de divisions, avec des raccourcis intellectuels nauséabonds, à donner dans le populisme sans peuple, car ça fait bien longtemps que cette élite là a perdu pied avec la réalité et le quotidien du peuple. C’est en tout cas ce qu’exprime le peuple. Il me semble.
Vous semblez vouloir adhérer à la thèse complotiste du pétrole soit disant confisqué, parce qu’avec votre dernière déclaration sur la bi-nationalité, vous semblez vouloir creuser madame Youssef, et vous semblez vouloir creuser profond.
Madame Youssef, vous touchez le fond quand vous affirmez, en finissant sur de lourds sous-entendus, que cela n’est pas dû au pur « hasard que la plupart de ceux qui ont pris le pouvoir après le 14 janvier [sont] des binationaux ». Je ne sais pas si cette déclaration vous fait riche de pétrole, mais c’est clairement au détriment, même pas de l’intelligence, même pas du bon sens, mais du minimum d’honnêteté intellectuelle, fusse-t-elle inconsciente. Nous y reviendrons.
Sur la forme d’abord madame Youssef. Personne n’a pris le pouvoir depuis le 14 janvier comme vous l’affirmez. Parce que ne vous en déplaise Madame Youssef, le pouvoir n’est plus à prendre en Tunisie, il se gagne et par les urnes. Cette imprécision Madame Youssef, j’espère que ce n’est pas à dessein que vous l’employez. J’espère que cela relève de la précipitation du propos et non parce qu’Il vous faut connoter le binational, cet affreux complotiste qui, par ses arrangements et ses combines, confisque au peuple tunisien sa souveraineté. Je pensais le site Tunisie-Secret farfelu, vous faites volontairement ou pas, pire. Et ce n’était une maigre tâche. Même involontairement.
Sur le fond. Votre insinuation est grande quand vous dites que cette confiscation n’est pas liée au pur hasard. Voilà notre traitre binational désormais préméditant la précipitation de la Tunisie dans le gouffre économique, dans la spirale du terrorisme, puisque telle est notre situation, puisque telle est votre accusation. La Tunisie s’en sortira et s’en sortira encore plus grande Madame Youssef. Vous aussi. Mais pas forcément plus grande. En aurez-vous conscience ?
Mon père est tunisien Madame Youssef et ma mère est française, et j’aime mes parents autant l’un que l’autre. J’essaye d’être juste avec chacun de mes pays. Mon cœur n’est pas partagé entre deux pays Madame Youssef, mon cœur est suffisamment grand pour aimer les deux, comme il aime mes deux parents, qui sont bien différents l’un de l’autre. Et quand parfois leurs intérêts divergent, peut-être parce que j’aime autant l’un que l’autre, j’essaye de trouver une sortie honorable et juste pour chacun, afin que le conflit ne dure, pas, afin qu’il n’y ai pas de perdant, parce que lorsqu’il y a conflit, il y a toujours deux perdants, et c’est celui qui a le moins perdu qui gagne.
J’aime mes deux pays Madame Youssef, et je suis honnête avec chacun d’eux, ou en tout cas j’essaye de l’être. Mon amour fait que je n’essaye pas de les manipuler, par de vils calculs populistes, parce que je serai en mal de reconnaissance d’une révolution qui se serait faite sans moi, parce que je serai en mal de reconnaissance d’un pouvoir qui se serait construit sans moi.
Qui vous êtes madame Youssef pour juger de la qualité du sang qui coule dans mes veines ? Aujourd’hui vous voulez interdire les postes à responsabilité à des gens du fait de leur naissance. Et demain ? du fait de leurs couleurs de peaux ? de leur lieu d’habitation ? de leur nom de famille ?
Divisez, calomniez, vous avez raison, il en restera toujours quelque chose. Mais dans ce quelque chose il y a la responsabilité que vous portez de diviser, il y a la responsabilité d’induire en erreur ceux à qui vous vous adressez, il y a la responsabilité de vous enduire de bêtises.
Poser le débat de la binationalité, vous avez parfaitement le droit de le faire, après tout la liberté d’expression permet aussi à la bêtise de s’exprimer. Et ce débat est loin d’être bête. Mais calomnier les binationaux en les accusant de tout nos maux, parce que leur vil dessein est depuis le 14 janvier 2011 de faire main-basse sur la Tunisie, là madame Youssef, nous passons d’une possible bêtise à une certaine calomnie. De la liberté d’expression nait l’interdiction de calomnier.
Madame Youssef, vous avez omis un point, c’est que les binationaux ne veulent plus de cette prétendue élite qui croit détenir le grand livre de la vérité tunisienne dont l’histoire récente a montré qu’elle était non pas à coté mais en totale marge de la réalité du pays. Et les binationaux partagent ça avec les nationaux. Ça et tout le reste.
J’aime trop la Tunisie pour vous laisser juger à vous seule, ou accompagnée de vos amis, qui peut exercer des responsabilités dans ce pays. C’est à l’électeur et à l’électeur seul de juger.
Madame Youssef, la Tunisie ne vous appartient pas. C’est vous qui lui appartenez. Comme moi. Et notre mère patrie ne vous aime pas plus que moi quand bien même vous considéreriez que mon père a fauté. La Tunisie a ses enfants et aucun n’est illégitime. Qu’il soit binational ou de Gabes. Ne vous en déplaise. Aujourd’hui pour les binationaux.

vendredi 9 janvier 2015

Une horreur, quatre réflexes.

La plume tremblante, le tir doit se faire précis, la frappe chirurgicale. Français par ma mère chrétienne, Tunisien par mon père musulman, être par mon espèce humaine, tels sont mes boucliers pour affronter la folie ambiante.

Réflexe inné : à 11h30 le 7 janvier 2015, lorsque deux ou trois on ne sait pas bien, décérébrés, liquident la liberté de pensées aux cris  d’Allah Akbar, je pleure. Je pleure encore. Les noms des victimes tombent et je pleure encore plus de perdre, un puis deux amis. Je pleure. Prostré, j’essuie les larmes qui me coulent aux paupières. Mes pensées curieusement iront à mon père. Cet homme si bon, si généreux, si ouvert, si intelligent, si courageux. Musulman.

Reflexe acquis : je baisse la tête. Une irrésistible envie de m’excuser auprès du monde, nous ne sommes pas ceux-là, nos croyances ne sont pas ça. C’est horrible, c’est ignoble ce qui est arrivé. Je n’ai pas de mots. S’il vous plait, je vous en supplie, je sais que la peine est immense, le chagrin total, la colère grande, mais de grâce, tentons de ne pas rajouter une autre victime aux tableaux de chasses de ces déjections génétiques, épargnons les musulmans. Tenus en joue par ces deux ou trois terroristes, ne soyez pas ceux qui appuieront sur la gâchette.

Réflexe social : not in my name. Le musulman que je suis se désolidarise.  Responsable mais pas coupable commence t-on à nous dire, nous devons en faire plus. Condamner plus fort. S’invectiver plus fort. Pleurer plus fort. Crier plus fort. Tout admettre. Renoncer à tout. Devenir ce qu’ils veulent. Plus d’identité, plus de souffrances. Se fondre dans la masse. Ces exécutions sont ignobles, tellement ignobles que nos souffrances provoquées par la caricature de nos croyances n’existent plus. Caricaturez à souhaits, moquez à volonté, mais ne nous condamnez pas, nous n’y sommes pour rien, ni nous, ni notre religion. Nous ne dirons plus rien, promis, juré. Non pas juré, nous sommes laïcs. Promis tout court. La liberté d’expression passe par le silence religieux. Nos souffrances, c’est comme nos croyances, nous allons les taire. Puisque nos souffrances, des fous les utilisent à des fins de chaos, nous n’en parlerons plus. Puisqu’on croit même les fous.

Réflexe ion : Responsable de quoi ? Coupable de qui ? Pour me désolidariser, encore eut-il fallu que je sois solidaire. Outrecuidante pression sociale. Je m’indigne, je hurle ma douleur, je cri mon désespoir, tout simplement parce que je suis un être humain.

Que certains laïcs et ces athées me voient comme un musulman. Soit et c’est leur droit religieux, ceux là qui voient la religion partout. Mais ils en oublient qu’un musulman, c’est aussi, c’est avant tout un être humain. Je les considère comme mes semblables, ils m’instaurent différent, sans réaliser que c’est la laïcité qu’ils blasphèment. Je passe d’alibi social à responsable sociétal.

C’est ignoble. C’est horrible. C’est insensé ce qui c’est passé. J’ai envie de hurler pardon, j’ai honte, tétanisé, prostré par ce que deux ou trois  individus qui partagent avec moi un génome humain ont fait. Peu importe qu’ils l’aient fait au nom de leur islam, le crime aurait été aussi grave quelques soient les circonstances. L’islamisation de cette tuerie n’est pas une circonstance aggravante, elle ne peut pas être plus grave.

L’islamisation de cette tuerie n’est pas crédible, aucune tuerie ne trouvera crédit en quelconque cause. L’islamisation est une manipulation ; elle fait partie de leur dessein. Mais cette partition ne sera plus jouée par eux. Ils n’ont fait que donner le la. Combien entonneront leur musique ?

Le caractère odieux n’est pas lié au motif du crime, mais à ces auteurs ;  des Hommes. Qu’ils s’attaquent à des journalistes, ce n’est pas une circonstance, c’est une victime supplémentaire qui est touchée ; la liberté d’expression.

J’accorde le même crédit à leurs propos qu’à leurs agissements, aucun. Alors quoi, je condamne parce qu’ils sont condamnables, ces raclures de bidets, mais en revanche je dois prendre pour argent comptant, lorsqu’ils se revendiquent musulmans ? C’est curieux de voir à quel point le discrédit de leurs méthodes crédite pour certains leur appartenance musulmane.

Je ne vous demanderais pas pardon de souffrir autant que vous, d’être horrifié comme vous, d’être prostré comme vous. Je ne vous demanderai pas pardon parce que je suis votre semblable, animé par la même révolte.

Ces invertébrés ont voulu tuer la liberté d’expression et façonner l’islam à leur folie. Je ne les suivrais dans aucune de ces deux voies.

Le débat n’est plus sur le bien fondé ou non des caricatures, vous ne m’entrainerez pas ce sur terrain, et précisément c’est parce qu’il a débat sur le bien fondé de ces caricatures, que c’est la liberté d’expression qui est en jeu. Où serait alors l’enjeu de cette liberté si le sujet faisait l’unanimité ?

La liberté de pensée, et de l’expression de cette pensée, trouve sa substantifique moelle dans l’opposition de deux opinions contraires. Mes contradicteurs sont les garants de cette liberté. En tuant ceux avec qui je n’étais pas d’accord, ces terroristes de l’espèce humaine, viennent de me supprimer un pan de cette liberté.


Je ne vous demanderais pas pardon car nous sommes tous des êtres humains, et que nos valeurs humaines communes peuvent cohabiter dans une expression différente. C’est mon principe. Des gens ont été exécutés parce que, eux aussi, ont eux la naïveté de le panser.

dimanche 16 novembre 2014

Zemmour, ce qui lui est du

Monsieur Zemmour, une fois n’est pas coutume, vous déclenchez la polémique. De façon suffisamment intelligente pour avoir quelques arguments sous le coude et ne pas être totalement démuni pour répondre à vos détracteurs qui qualifient vos positions d’ignominies. Et pourtant elles le sont.

Pétain aurait donc, selon vous, « limité la cassé », donné « certains juifs » à la folie nazie pour protéger le plus grand nombre.  Votre prisme d’analyse me fait étrangement penser à mes enfants, qui pris la main dans le sac d’une bêtise, utilisent comme ultime argument ; je n’ai pas fait express. Et l’adulte que je suis, dans mon rôle éducationnel, de leur répondre qu’ils doivent faire express de ne pas faire de bêtises.

Pétain n’était pas un enfant, ce n’est pas un verre d’eau qui a été renversé. Monsieur Zemmour, il n’y a pas de demi-mesure, de demi-position, de « oui mais » quand on évoque l’éradication de 6 millions d’individus en 3 ans, et je ne parle même pas de tziganes, des homosexuels, des arabes, et de tout ce qui n’est pas arien en général.

Je sais bien que votre terreau est la polémique, et que seule la polémique donne un sens à votre vie bien vide, manifestement et également de toute humanité, mais vous est-il possible toutefois d’envisager que les sujets qui font frémir l’encéphalogramme de votre cerveau malade reposent sur autre chose que la souffrance des autres ? Parce que de polémiste, si tant est que vous l’ayez été un jour, mais vous passé à méchant, à bête et méchant.

Je vous écoute à la radio, sur les plateaux de télé, je vous lis dans les journaux et même dans vos livres, et une seule chose me frappe, votre diarrhée verbale est bien une diarrhée ; liquide, sans consistance, et mal odorante. Vous avez réussie à produire la substantifique moelle de l’excrément, la gelée royale du caniveau, passez moi l’expression et la grossièreté ;  la fleure de sel de la merde.

Et le corps, qui a tendance à rendre ce qu’on lui donne, vomi lorsqu’on vous lit.

Tout ça c’est bien laid me diriez-vous, et relève de la scatologie plus que du débat et ce n’est pas la contradiction que je vous apporte. C’est vrai. Et vous auriez raison, pour une fois. Mais le juriste que je suis a été formé à raisonner de la sorte, on qualifie d’abord les faits, on définit les contours du débat, et seulement après on argumente.

Le problème avec vous, c’est qu’une fois ce travail de qualification et de définition fait,  on est pris de spasmes intestinaux face au vide sidéral de l’argumentation de votre pensée.

Pétain est un criminel Monsieur Zemmour, vous pourrez tourner le problème dans tous les sens, les faits ne mentant pas. Les Hommes oui. Et vous êtes de ceux-là, de ceux dont les mots honnêteté et intellectuelle sont aussi inconciliables que les mots Zemmour et humanisme. Vous autoriser à pouvoir donner un éclairage analytique à l’Histoire Monsieur Zemmour, ca serait un peu comme si nous demandions à Copé d’être commissaire aux comptes.


De même l’islam n’est pas une religion de haine et de guerre, les noirs et les arabes ne sont pas destinés génétiquement à la délinquance et à remplir les prisons françaises, et vos démonstrations révèlent surtout une profonde malhonnêteté, une malhonnêteté crasse. Vous êtes un tricheur de la pensée.

Enfin je finirais par ceci ; si des juifs ont été sauvé en France, ce n’est surement pas grâce à Pétain, mais parce que de courageux français les ont cachés, couverts, ont résisté, ne sont pas tombé dans la facilité, dans le confort. Si des juifs ont été sauvé en France, Monsieur Zemmour, c’est parce qu’heureusement il n’y a pas que des Eric Zemmour en France.

Vous êtes à l’intelligence, Monsieur Zemmour, ce que votre amie Nadina Morano est au mariage pour tous.


Recevez, Monsieur, l’expression des sentiments qui vous sont dus.

mardi 28 octobre 2014

laïcité inchallah

La Tunisie votait le 26 octobre 2014 pour élire ses députés. Les tunisiens étaient appelés aux urnes.  Ennahda, le parti islamiste, est favoris nous disait-on. Parce qu’après la dictature, les arabes ne pouvaient que verser dans un islam radical. Parce qu’un musulman, n’est autre qu’un djihadiste en puissance dés lors qu’il peut s’exprimer. Même par les urnes.


Cette révolution n’a servi à rien, ces peuples ne sont pas fait pour la liberté, car si un dictateur ne les contraint pas, il n’y a que l’intégrisme qui peut les conduire. Soit la force du despote, soit  la folie des hommes parlant pour Dieu.

Condamner jusqu’à la nuit des temps, nous n’avions pas d’autres alternatives que de vivre sous le joug d’un despote fut-il éclairé, ou sous la terreur des illuminés fussent-ils obscurantistes, les deux n’étant pas incompatibles.

Le salut s’il existe, est forcément laïc. Les choses sont binaires, ceux qui

lundi 26 mai 2014

Un matin dans le métro

La France se réveille ce matin dans un drôle d’état. Difficile de ne pas scruter chacun dans le métro et de ne pas se dire que sur les cent personnes qui m’entourent, cinquante n’ont pas voté, et 13 ont voté Front National. Où sont-ils ?

Ce monsieur assis à coté de moi en fait-il parti ?  Tunisien de père, Français de mère, citoyen des deux rives de cœur, je suis un peu différent du gaulois tel que vu par eux ; le peuple français « étant avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne ». (Jean-Marie Le Pen - septembre 2012 – Université d’été du FN)

Je tente de me rassurer. Jean-Marie Le Pen ment. Son mensonge, personne n’y croit vraiment. Tout le monde sait bien que le peuple français n’est pas que ça. Que rayonner sur le

mardi 22 avril 2014

Regarder le monde en peignoir du PSG

Un bistrot qui n’a plus rien produit depuis bien longtemps. En pourtant ce sont pas les débats qui s’y tenaient qui ont manqués, mais sans doute le temps pour les transcrire.

Nous avons ainsi échangé sur la tentative d’annexion de la Crimée par l’Ukraine et du dévouement de Vladimir Poutine pour sauver une population que l’Union Européenne voulait confisquer. La Syrie où le valeureux Baschar lutte contre des djihadistes venus du monde entier y jeter le trouble, y semer le KO. Bien sur la France ne fut pas en reste, et chacun y allait de son pronostic pour les municipales, finalement tous tombés d’accord le lendemain du scrutin pour dire qu’ils l’avaient tous prévu, prédit, prétendu, prévenu.


Il y a bien eu aussi la Tunisie avec sa nouvelle constitution, son nouveau gouvernement, son nouveau budget, ses nouveaux ministres, son nouveau souffle, et ses vieilles

mardi 1 avril 2014

Bis repetita placent

Je vous livre ci-dessous l'information brute concernant les détournements de Ben Ali et de ce qu'on a appelé son "clan". Le chiffrage est éloquent.

Bien géré, et sans détournement, ce pays a la possibilité d'avoir de quoi rivaliser en PIB par habitant, avec les grandes puissances mondiales. Nous avons eu ces recettes là par le passé, elles furent détournées.

Ca nous apprend une chose, c'est que nous sommes capables de produire ces richesses là.

(source AFP)
"rapport de la banque mondiale sur les détournements de ban ali _ Tunisie: le clan Ben Ali captait près d'un quart des profits du secteur privé (Banque mondiale)

Le clan de l'ex-président tunisien Ben Ali captait près d'un

mercredi 18 décembre 2013

Errance nocturne...


Nous y voilà. Le bistrot est fermé, le dernier client est parti il y a une petite heure. Les chaises sont sur les tables, le balai est passé, le zinc brille de mille feux.

Il est 02h10 et la ville dort. Mais pas toute entière. Les excisés de la vie déambulent dans les rues, dans leurs salons, sur leurs claviers, dans leurs têtes.

Les souffrances rejaillissent, les douleurs s’exacerbent, la nuit révèle la peine des âmes.

Oh je vous vois les bienheureux, lisant ces vers qui n’en sont pas, vous demander « de qui parle-t-il ? »

Mais d’un ami bien sur. Un type qui me fait des confidences.

Un homme en peine d’amour à force d’avoir trop aimé.

Un homme en quête d’absolu bien que tout soit relatif.

Mesdames ce texte est contre vous. Tout contre.

Il est de ceux, cet ami, qui était

samedi 7 décembre 2013

Président, il est temps de se dire au revoir

Monsieur le Président, vous appelez à une union nationale. Permettez-moi, de gré ou de force, vos amis connaissent cette méthode, de vous toucher deux trois des maux qui se passent.
Tout a commencé non pas avec l'assassinat de Mohamed Brahmi, ni après celui de Chokri Belaid,. Ceux-là, les assassinats, sont vos échecs, ceux là, les personnes, sont nos martyrs, le drame est national, sa responsabilité vous incombe. Non, tout a commencé en 2008, dans le bassin minier de Gafsa, tout s'est amplifié en décembre 2010 par l'embrasement de plusieurs sinon la

vendredi 19 juillet 2013

Brétigny. Un drame et un seul acte.


Brétigny, des blessés, des morts.  Des regards hébétés, des regards de désarroi, des regards de peur, peur de ce qui s’est produit, peur de la nouvelle, peur de ne pas savoir, et peur de comprendre.

Brétigny, un drame. Des secours exemplaires, une organisation sans faille, le plan blanc déclenché. Une médecine dépêchée sur place, une lutte pour la vie démarre.

Brétigny, l’information qui déraille. Callaissage. Pillage. Ces affreux arabes qui viennent dépouiller l’autochtone, pas encore froid. Et tant pis si les dépouilles servent d’alibis aux complotistes du français décomplexé qu’une frange de la droite veut récupérer. La haine est sortie du Buisson.

Brétigny, ça fuse. 6 familles en deuil ca ne

mercredi 29 mai 2013

Femen, youtube et autres libertés.



Alors FEMEN ou pas FEMEN ? 

Voilà que le débat qui agitait jusque là l’occident, et qui concernait le bien fondé de l’action militante des FEMEN, se servant de leurs seins comme d’une banderole en plastique silliconé, voilà donc que ce débat là s’est transporté, a migré, sans papier ni visa, vers … la Tunisie. Ce n'est pas assez compliqué comme ça en Tunisie, les cerveaux commençaient à se scléroser, il fallait raviver un peu tout ça.

Inutile de revenir sur les actions d’Amina en Tunisie, les articles, commentaires et commentaires de commentaires ont inondé le web, la presse, la télé, la radio, les salons, les bus, et surtout la mecque du débat en Tunisie, les taxis. Rappelons juste qu'au départ il s'agit d'une demoiselle qui publie une photo, seins nues, sur sa page facebook avec un slogan tatoué sur la poitrine. Rappelons donc qu'il

vendredi 10 mai 2013

de l'art de vivre en Tunisie : élucubration nocturne.


Je vous livre ici, une reflexion écrite au cours d'une nuit d'insomnie, je vous la livre telle qu'elle, même si là, en plein jour,  Inhibition et pudeur oblige, j'en aurait modifié les trois quart. .


On passe de folles journées en Tunisie depuis la révolution.

Ca commence comme tout être humain par le réveil. Ce qui est plutôt bon signe, il paraît que l’avenir appartient à ceux là. Plein d’entrain et d’optimisme, grâce à une régénérescence des cellules, exacerbée par la présence dans cette couche encore chaude de l’être aimé, attisée par l’inqualifiable bonheur de voir ses enfants somnolant dans leurs lits, cristallisant sur leurs

vendredi 3 mai 2013

Vous êtes forcément quelque part...


L’islamophobie c’est la peur de l’islam. Et on nous dit qu’elle augmente en France.  De plus de 25% au premier trimestre 2013. Pour passer de 40 à 50 actes anti-musulmans enregistrés auprès des services de police et de gendarmerie. Décortiquez ces actes et vous verrez que ne sont pas comptabilisés les plus durs d’entre eux ; ceux perpétrés par les salafistes, djihadistes et autres farfelus en tout genres qui se prétendent musulmans et qui en sont pourtant les plus farouches adversaires. Incluez tous ceux là qui bafouent quotidiennement les lois de l’islam par leurs prosélytismes agressifs, par leurs interprétations radicales, par leurs fanatismes violents, et ces actes aussi

dimanche 10 février 2013

Tunisie : le faux débat.


Mes chers ami(e)s journalistes,

Nous vous sommes très reconnaissants d’avoir couvert la révolution tunisienne et d’avoir ainsi aidé un peuple à se libérer du joug de son despote grâce à la pression qu’à représenté votre action. Couverture certes un peu tardive, mais qui pourrait vous le reprocher, quand une partie du peuple tunisien lui-même n’a réalisé que tardivement ce qui était en train de se produire.

Or, en ce moment la Tunisie traverse une crise politique majeure qui la

vendredi 18 janvier 2013

complément d'enquete


Hier, jeudi 17 janvier 2013, le service Rédaction de France 2 diffusait dans son magasine « Envoyé Spécial » un sujet sur la Tunisie intitulé « Tunisie : sous la menace salafiste ».

Le sujet illustrait le titre, ou le titre illustrait le sujet, peu importe, le fait est qu’une fois visionné, la menace paraît réelle, le danger présent, la fin proche, le cataclysme imminent.

Pendant ce temps, une boucherie se déroulait non loin de là, en Algérie, où des forcenés de l’aqmi