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vendredi 3 décembre 2010

Gbagbo en mauvaise situation


Notre Cher Laurent Gbagbo, qu'on surnomme le boulanger pour sa capacité à "rouler" les gens dans la farine, réputation que je n'ai jamais pu vérifier, se retrouve, une nouvelle fois, dans une situation bien embarrassante. Et avec lui tout le peuple ivoirien.


Le Conseil Constitutionnel à l'heure ou j'écris ces lignes, ne s'est pas encore prononcé, mais il invalidera le résultat, procédera au recalcule et déclarera Laurent Gbabgo vainqueur. Et cet homme, polémique il est vrai, a eu un vrai parcours politique de lutte et de combat. Il fût le seul a réellement s'opposer à Houphouet, à juste titre ou pas. Mais il l'a fait. Il s'est ensuite opposé à la France à la suite du coup d'état raté en 2002.
Toutefois, aujourd'hui, c'est un homme épuisé par vingt années de luttes acharnées, une possession du pouvoir qui, par la crise de 2002, n'a pas été sereine loin s'en faut. Alors cet homme peut aussi abdiquer, renoncer.

Et même s'il est revigoré par la fidélité de l'armée, qui lui a été confirmée, va t-il se maintenir au pouvoir et aller au devant d'une nouvelle période de crise ?

Quoi qu'il en soit, et au delà des hommes, le drame est que le peuple restera divisé sur son axe nord/sud. Gbagbo, du sud, et Ouattara dit Ado, du nord. Et un second tour qui opposait le nord au sud, ne pouvait que laisser présager une issue compliquée à ce scrutin.


Outre effectivement de vrais problèmes quand aux modalités de vote au Nord, Gbagbo a perdu le scrutin, le jour où Ado a passé son accord avec Bédié d'abord, mais surtout avec les Baoulés. Or les Baoulés votent comme un seul homme, c'est une ethnie très disciplinée, et quand la consigne de vote est donnée, non seulement elle est suivie quand au scrutin qui sera mis dans l'urne, mais en plus, toute l'ethnie ira voter. Gbagbo l'avait compris, mais n'a rien pu faire.

2 commentaires:

  1. Hallucinant Bédié, c'est quand même lui qui avait tout fait pour dézinguer les prétentions d'Ado.
    L'Afrique va montrer à la communauté internationale sa force en maintenant la décision du Conseil constitutionnel.
    Thabo Mbeki pourra rester la fin de sa vie à Abidjan, rien n'y fera.
    Le pays sera scindé en deux, et on va se taper un nouveau Rwanda

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  2. je crois ca effectivement. Quelles que soient la qualité des institutions, je trouve qu'on manque fâcheusement de respect à la souveraineté de ce pays. Un représentant de l'onu qui a "force de loi" et une entité administrative (CEI) qui a valeur supra- constitutionnelle.
    je me demande dans quelle mesure, l'adoubement d'ADO par la communauté internationale n'est pas un facteur aggravant de la tension dans le pays

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