La
Tunisie votait le 26 octobre 2014 pour élire ses députés. Les tunisiens étaient
appelés aux urnes. Ennahda, le parti
islamiste, est favoris nous disait-on. Parce qu’après la dictature, les arabes
ne pouvaient que verser dans un islam radical. Parce qu’un musulman, n’est autre
qu’un djihadiste en puissance dés lors qu’il peut s’exprimer. Même par les
urnes.
Cette
révolution n’a servi à rien, ces peuples ne sont pas fait pour la liberté, car
si un dictateur ne les contraint pas, il n’y a que l’intégrisme qui peut les
conduire. Soit la force du despote, soit
la folie des hommes parlant pour Dieu.
Condamner
jusqu’à la nuit des temps, nous n’avions pas d’autres alternatives que de vivre
sous le joug d’un despote fut-il éclairé, ou sous la terreur des illuminés
fussent-ils obscurantistes, les deux n’étant pas incompatibles.
Le
salut s’il existe, est forcément laïc. Les choses sont binaires, ceux qui
s’opposent au parti islamiste sont laïcs. Ceux là ont gagné lesdites élections ? Donc les lacis ont triomphé, et ce sont ainsi finalement les principes politiques de l’occident laïc qui gagnent sur l’orient terroriste.
s’opposent au parti islamiste sont laïcs. Ceux là ont gagné lesdites élections ? Donc les lacis ont triomphé, et ce sont ainsi finalement les principes politiques de l’occident laïc qui gagnent sur l’orient terroriste.
La
Tunisie s’est libérée par les urnes de son parti islamiste. Seule. Et ce n’est pas la
laïcité qui a triomphé. Car la constitution tunisienne, comme les partis
appelés laïcs en occident , progressistes en Tunisie, ne sont pas
plus laïc que le musulman est islamiste.
La
constitution comme ces partis là, ont réussi à faire la synthèse entre la
nécessite d’une chose politique a-religieuse, et la culture d’un pays qui
s’entremêle parfois, se chevauche souvent, ne contredit jamais, la chose
religieuse. On peut ne pas être laïc est avoir un fonctionnement
institutionnel, politique, social, civil qui repose sur des principes
universels des libertés fondamentales, individuels et publiques.
L’occident entend par laïc l’absence de prise en compte de la chose religieuse dans l’organisation
de la cité, ils entendent en Tunisie, république musulmane, un pays dont l’organisation
des pouvoirs ne contrevient pas à des principes religieux musulmans essentiels.
La frontière est mince me diriez-vous, et où fixer le curseur de l'essentiel et de l'accessoire ? La même dualité qu'on retrouve, sur un terrain déplacé, entre la laïcité et la liberté de culte.
C'est précisément
le positionnement de ce curseur qui fait la différence entre le parti Ennahda,
religieux, et la parti Nidaa, que vous appelez laïc et qui se qualifie de
séculier. C’est aussi la mobilisation de la société civile tunisienne, attachée
à ses libertés individuelles, qui veille à ce que ce curseur ne s’envole pas. et les conservateurs qui empêchent sa disparition.
La
Tunisie est peut être laïc en ce que ses lois, son fonctionnement ne trouvent pas
leurs origines dans des principes religieux. La Tunisie reste un pays musulman
en ce que lesdites lois, ledit fonctionnement permet à la religion de
cohabiter, sans que le respect de l’ordre établi n’entraine la nécessité de
devoir violer des principes religieux essentiels.
Ce n’est
pas le laïc qui a triomphé du musulman en Tunisie lors de ce scrutin du 26
octobre, ne vous méprenez pas. C’est la victoire du musulman sur l’islamisme.
Ne dénaturez pas cette victoire. Parce que le meilleur rempart contre l’islamiste
ce n’est pas le laïc, c’est le musulman. Et ça marche. Plutôt bien. La preuve.
Et il n'est pas exclu qu'ils réussissent, en Tunisie, à faire revenir dans l’islam, nos brebis
égarées dans les contrées lointaines de l’islamisme. Et tout cas, c’est un des
nombreux chantiers qu'ils entament.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire