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vendredi 7 octobre 2011

au commencement, il y a le bon sens

Il y a des jours où l’inspiration manque, non pas faute de sujets, mais parce que les angles de traitement sont difficilement originaux.

Difficile en effet de voir l’actualité autrement, aujourd’hui, de ce qu’elle est. Difficile de l’analyser, de la triturer, d’essayer d’en faire ressortir une sorte de cohérence qui refléterait une
société, son évolution, son état d’esprit, ses états d’âmes.

Comment porter une regard critique sur ce qu’est devenu la vie publique en France. Il n’y a quasiment plus que du dépit. Essayer la dérision et l’humour sont des entreprises vaines, ce n’est même plus drôle tellement c’est affligeant, et c’est tellement affligeant que c’est devenu drôle mais par essence.

Résumons-nous si vous le voulez bien.

Des procureurs sont désormais mis en examen, des hauts gradés de la police sont en garde à vue, des médicaments tuent, les banques sont interdites bancaires, et une valise sur deux qui circule dans Paris en pleine de pognon au mieux pour financer des campagnes électorales, et au pire pour financer ceux qui les mènent.

Tout un système mis en place juste pour alimenter le système. Une économie qui pour se nourrir corrompt, et un système politique corrompu pour être nourri. L’un dépend de l’autre et vice versa. Les deux se tiennent, et ne servent finalement qu’a s’alimenter l’un l’autre.

Et pendant ce temps là on nous explique que les étrangers doivent retourner chez eux, même les hauts diplômés, même ceux qui ont un travail, parce qu’au cas où vous ne l’auriez pas compris, les étrangers prennent le travail des français. Il va falloir rendre la rue aussi, les prières y sont aujourd’hui très officiellement interdites. En revanche, y dormir reste possible. Deux poids, deux mesures, celui de l’urne est le plus fort.

Les caisses des banques sont vides, mais c’est normal, ceux qui les remplissent, nous, n’ont plus d’argent. Cela n’interpelle personne, mais soyons pragmatique trois secondes. On nous bassine depuis des mois, voir quelques années avec nos banques, leurs nécessaires recapitalisation, des plans d’aides, des plans de sauvetage. J’ai la naïveté de croire que ce ne sont pas les banques qu’il faut aider, mais ceux qui y mettent leur argent, le peuple. Donnez au peuple les moyens de gagner de l’argent, et c’est à la banque qu’il ira le déposer. Elle est juste là la solution. Alors ouvrez les yeux, ce ne sont pas les takiedine et autre Bourgi qui les font vivre vos banques, ce sont nous. Et si nous, on n’a plus d’argent, et bien effectivement vos banques resteront vides, parce qu’à part trois retro commissionnaires, il n’y a personne pour aller y mettre ce qu’il n’a plus ; de quoi bouffer.


Je vous vois venir experts en tout genres, m’accusant d’être simpliste, benêt, et tentant de m’expliquer que les choses ne sont pas si simples. Vous allez m’endormir à « coût » de fonds propres, de capitalisation boursière, de fonds de roulements, de courbes, de provisions, de Bâle II, de Bâle III, et autres termes très techniques, incompréhensibles, juste pour que je retourne m’occuper de mes affaires, et de vous laisser, vous, gérer tout ça. Eh les petits malins, votre système si complexe, il est devenu tellement complexe que même vous, vous n’y comprenez plus rien et vous assistez ébahi, transi à la fermeture de Lehman Brothers, pendant que Madoff vous roulait dans une farine à 65 milliards de dollars.

Alors les petits malins, j’insiste, experts en tout genre, sortis des écoles les plus prestigieuses, où on a juste oublié de vous enseigner le bon sens, il faut peut-être revenir parfois à des schémas un peu plus simples, revenir à la substantifique moelle des choses. Oui la banque n’est pas que ce que je décris, mais les banques sont aussi ce que je décris.

Il faut songer à revenir au point de départ, aux postulats, et malgré tous vos efforts pour nous les faire oublier, on y revient ; l’Homme, sa quête du bonheur. Le reste, ce ne sont que vos facéties.

On peut dire ce qu’on veut concernant Steve Jobs, s’émouvoir de sa mort, et je fus de ceux là, il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui, à 56 ans, il est seulement le plus riche du cimetière. Et nous, nous sommes vivants. Il est riche d’argent, et nous de vie. Ca aussi c'est basique, c'est simpliste, réducteur, mais c'est aussi un constat, et il est vrai. 

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