Il est à se demander parfois si le cours de la vie n’est pas
une succession de réactions à une suite de névroses.
Où la mégalomanie de l’Homme l’empêchait d’admettre que la
terre était non seulement ronde mais qu’en plus elle tournait et pire sur
elle-même. Où l’homme a fini par réaliser qu’elle n’était donc pas à l’image de
ce qu’il en voyait, un lopin de terre plat dont le bout était tout bonnement la
fin du monde.
Où le narcissisme de l’espèce humaine est malmené grâce à
la découverte par la mal-nommée Curiosity de traces de Carbone sur mars. Où l’Homme n’est pas loin de réaliser qu’il n’est pas le centre du monde, lequel ne se résume donc pas à sa planète, fut-elle ronde.
la découverte par la mal-nommée Curiosity de traces de Carbone sur mars. Où l’Homme n’est pas loin de réaliser qu’il n’est pas le centre du monde, lequel ne se résume donc pas à sa planète, fut-elle ronde.
Où l’avidité de l’Homme lui fait avoir besoin d’encore plus
de profit, toujours plus de profit allant jusqu’à faire du bénéfice en vendant
des pertes pour alimenter une croissance qui le mettra a l’abri de tous ses
besoins superflus et tant pis pour l’essentiel. Où l’Homme n’est pas loin de
réaliser que c’est sa sérénité qu’il a vendu sur l’autel du saint bénéfice, au
nom du pèse, au nom du fric. Amen.
Où l’aveuglement de l’Homme l’a empêché d’admettre que rien
ne se crée sur cette terre, que rien ne se perd mais que tout se transforme. Où
l’Homme n’est pas loin de réaliser que le gras de certains n’est que la maigreur d’autres.
Où l’ineptie de l’Homme lui interdit de prendre conscience
du principe des vases communiquant. Que le papier sur lequel il imprime ses
facéties est de l’air qu’il ne respire plus, que les refroidisseurs de ses
centrales nucléaires sont de l’eau qu’il ne boit plus, que les déchets de sa
lumière sont des terres qui ne produisent plus, que ses sacs de courses sont
les chambres à gaz de poissons qu’il ne mange plus. Où l’Homme n’est pas loin
de réaliser que le schiste qu’il recherche viendra sceller son schisme avec la
terre.
Où la manipulation de l’Homme va jusqu’à tuer au nom d’une
sécurité démocratique, religieuse, territoriale, idéologique et tous les
prétextes sont bons. Où l’Homme n’est pas loin de réaliser que tuer est la
première des atteintes à la première des sécurités, celle de vivre.
Tous ça, toutes ces dérives, tous nos délires, toutes nos
déviances, à l’ultime devoir de se rendre soit même des comptes, on le
justifiera par un laconique "on ne vit qu’une fois". Droit de nos bottes, nous
tournerons les talons, la tête bien calée sur nos épaules, avec l'extrème onction intellectuelle de profiter de cette vie unique.
Alors permettons-nous d’émettre une petite hypothèse de
travail ici au bistrot, juste pour l’exercice. Ne rien remettre en cause bien
entendu, mais pour la beauté du raisonnement, tentons le. Si nous n’avions pas qu’une seule
vie ? S’il était possible de recommencer ? de changer ? de
rebrousser chemin ?
Ne dit-on pas, après tout, au cours d’une existence,
suite à des évènements de vie, ne dit-on qu’on renait, qu’on revit, qu’on
redémarre de zéro, qu’on repart à zéro, qu’on recommence from scrach pour nos
plus anglophones que je salue au passage ?
Ne cherchez pas, on a plusieurs vies, ce n'est la mort que nous avons qu'une fois.
Alors prions les Dieux, les diables, les saints, les
vierges, les putes, brefs tous ceux qui peuvent influer le cours de l’Histoire.
Car l’Histoire ne se répète pas, c’est l’Homme qui la répète.
TDME
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