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mardi 5 avril 2011

lever un voile de pudeur...


Un moment d’égarement, une visite dans mon cœur, une visite dans nos cœurs. Une pudeur qu’on va lever, une fois, juste une petite fois. Parce qu’il faut le dire, parce qu’il convient de le rappeler, parce qu’il est nécessaire de s’en souvenir. Parce que tout commence par là.

Le monde est à feu et à sang. Des coalitions attaquées ici, qui se sont associés là pour attaquer là bas, lui même associé dans une autre coalition pour la paix dans une autre contrée, qui combat avec les premiers pour libérer ici.

Bref, on ne sait plus qui sont les gentils et qui sont les méchants. Les repentis
d’hier sont les tyrans d’aujourd’hui, et les despotes d’antan sont les lumières du moment.

Alors, à bientôt 40 ans et deux enfants qui sont en âge de comprendre que la destinée d’une petite voiture ou d’une poupée est aussi capitale que celle d’une fourmi dans le jardin, j’ai envie de retourner dans les bras de ma maman. Qu’elle me protège des agressions extérieures, qu’elle me parle du monde par le prisme de l’amour maternel.

J’ai besoin qu’elle me berce en m’expliquant que le bien triomphera du mal, que les gentils gagneront car ils gagnent toujours. Que la droiture paye, que l’honnêteté est universelle et qu’il faut pardonner aux méchants pour qu’ils deviennent gentils.

Il me faut l’entendre dire avant de m’endormir que l’avenir est beau, qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter, que tout ira bien, qu’elle veille sur moi et qu’elle me protège.

Le bonheur de fermer les yeux et écouter sa voix douce me chuchoter qu’elle m’aime si fort, plus que tout, plus que tous, que son amour est le plus puissant de tous les amours, et que quoi que je fasse, quoi que je dise, elle m’aimera toujours parce qu’elle m’aime.

La quiétude de son raisonnement de maman, où les êtres humains sont tous pareils, que nos différences sont un enrichissement, nos faiblesses une preuve d’humanité, la tolérance un fondamental de l’Homme. Que l’amour est ce qu’il y a de mieux partagé au monde.

Maman, redis moi que les choses sont simples, gomme mes doutes, rassure mes angoisses. Convainc moi de ne pas baisser les bras, explique moi que les choses peuvent changer. Confirme moi que l’égoïsme c’est la facilité, que renoncer c’est abdiquer. Et que abdiquer c’est mourir un petit peu.

Maman,  comment as tu me donner autant d’amour, être si présente, tellement attentionnée, comment as tu pu me protéger autant, être si parfaite pour moi, me comprendre si bien même quand je ne me comprenais pas, m’écouter quand j’avais tant de choses à dire, m’entendre si bien quand je ne parlais pas. Comment as tu pu avoir autant de talent pour moi, autant de patience face à mon impatience, autant de tendresse en réponse à mon insolence, autant d’affection en réponse à mes insouciances, autant de pertinence en réponse à mes inconsciences. Autant de présence en réponse à mes absences.

Maman, comment as tu pu faire tout ca sans rien attendre en retour. Comment peux tu te contenter dans mon seul amour filial quand c’est simplement la vie que tu m’as donnée, si simplement.

Maman,  toutes les mamans du monde, vous êtes le passé de l’humanité, vous êtes l’avenir de l’Homme, vous êtes la voie de l’amour. Les présentes, les futures, et celles déjà parties, parties trop tot, trop vite, parce que c’est toujours trop tôt, parce que c’est toujours trop vite.

Alors Maman, juste pour te le dire, même sivous n’en doutez jamais, je le sais aussi, mais je veux quand même te le dire, parce que c’est nous que ça rassure, je t’aime.

3 commentaires:

  1. Magnifique... Je suis très touchée par ce texte si beau et si vrai. A ton tour, tu donnes de l'espoir et tu encourages l'amour au delà de tout. Sarah

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  2. Merci beaucoup Sarah. c'est un petit moment de sincérité absolue, et ça fait du bien de le dire. de l'être.

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  3. Magnifique!! votre maman a beaucoup de chance!
    D'ailleurs, je la remercie, de nous avoir offert, indirectement, un moment de pure bonheur en lisant ce texte.
    Merci!

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